God of Highschool, trop de hype pour pas grand-chose ?

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The God of Highschool

God of Highschool, c’est trop de hype. Le bébé de Crunchyroll s’annonçait comme le grand succès de l’été. Des promesses de Sakuga à tout va, des personnages super stylés. Un bon successeur de Tower of God, une autre découverte issue de la plateforme Webtoon. Si l’œuvre originale de Yongje Park est un franc succès, il est très difficile d’imaginer que le feu du lancement ne se soit pas déjà éteint. En réalité, cela même dut être le cas vers le troisième ou quatrième épisode. Mais comment cela a-t-il pu se produire pour un anime au plan marketing aussi puissant ?

God of Highschool est au manhwa ce qu’Ikkitousen ou Tenjou tenge sont au manga. Des histoires simples et de la baston de qualité. Si les prédécesseurs avaient aussi bien marché, au point aujourd’hui d’être considérés comme des classiques (les 2000… j’ai de la peine pour vous), c’est d’une part pour des raisons d’époques, mais aussi de format. Explication.

La baston, un domaine vendeur

À l’époque, le manga et donc les animes sont en plein essor. La baston est intimement liée au succès du genre. Le Nihon s’exporte aisément. Pourtant la violence était déjà là, en témoignent DBZ, Kenshiro, Saint Seiya ou Ghost in the Shell. De ce côté-là, GOH n’a pas à rougir. Ça se tape. Et à grands coups de savate. Le gros problème, c’est le rythme de ces scènes de combat. Elles sont relativement courtes, là où les grands du genre faisaient durer le plaisir. Faire plus court que les combats de Saitama dans One Punch Man, il faut le faire ! Et c’est tristement le cas. Bien que belle par une animation et des chorégraphies de qualité, l’ensemble ne suffit pas à nous garder dedans. En comparaison, la deuxième saison de Scissor Seven concentrée d’epicness est un logique succès, parce qu’il y a toute une première saison servant à placer un contexte, parfait récipient pour ce jus de sakuga.

The God of Highschool

Un rythme beaucoup trop décousu

Mais le véritable problème se trouve au niveau du rythme de l’histoire. C’est par ailleurs probablement ce rythme qui est potentiellement aussi responsable de l’échec de la partie baston. Sans avoir lu la version numérique, l’histoire commence sans réelle cadre. Sans prologue. C’est juste l’histoire de gens participants à un tournoi étudiant de bagarre. Fin. Plus sérieusement, le manque d’informations perd le spectateur. Et quand les épisodes décident enfin de nous en donner, c’est de manière mal gérée. Des pavelards insipides d’info. Et chaque nouvelle semaine vient apporter son lot de background story dont on n’a plus rien à faire. Le moment opportun pour raconter les choses est passé en même temps que l’intérêt pour le show. Tower of God souffrait par moment de ce même défaut, mais de manière bien moins flagrante et donc beaucoup moins gênante. À l’inverse, GOH en devient pénible à regarder.

Finalement, celui qui s’annonçait comme étant le fer-de-lance de la période estivale ne l’est pas, surtout avec le retour de shows tels que Re-Zero, En’en no shobotai ou SAO et l’arrivée de Deca-Dence ou encore Maou Gakuin no Futekigousha (graphiquement en dessous des autres, mais avec un scénario bien écrit). L’epic pour de l’epic, c’est possible, mais sans vraie trame, la probabilité d’avoir un résultat bancal est fortement accrue.

The God of Highschool

Espérons cependant que tout ceci ne soit qu’un prologue avant quelque chose de plus grand, même si la menace du fait que ce soit symptomatique des adaptations Webtoon to Crunchyroll, commence déjà à peser au-dessus de cette affaire ! Car, à l’heure du bilan, on est plus proche de l’enfer que du paradis (oui j’ai fait une joke sur Tenjou tenge).

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Jérémy aka
Le dernier WordBender, Father of Malkia et bien d'autres personnages. L'art est notre cadeau pour les générations futures.

Jérémy Musoki