Wolfwalkers : Le petit bijou passé sous vos radars

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Wolfwalkers : Le petit bijou à côté duquel vous êtes probablement passés ! Après The Secret of Kells et Song of the sea, un troisième conte plein de magie !

wolfwalkers

Si Wolfwalkers ne vous parle pas, c’est probablement parce qu’en décembre 2020, tous les yeux étaient rivés sur Disney+ dans l’attente du tant attendu et très bon Soul. Pourtant, une autre perle a été droppée un peu avant, dans le silence total. C’est la production de Tomm Moore et Ross Stewart pour Cartoon Saloon et Melusine productions.

En Irlande et plus précisément, la ville de Kilkenny, l’autorité a interdit la présence de loups dans les environs. Robyn et son père (les Goodfellowe) s’y sont installés pour le travail de ce dernier. Celui de chasseur. Car qui dit forêt, dit loup, « donc » chasseur ! Vous connaissez le truc, interdiction pour les enfants de traîner dans la forêt. Donc rien de plus tentant pour Rob et c’est là qu’elle fera sa rencontre avec les Wolfwalkers !

wolfwalkers - Mebh et Robyn

Wolfwalkers, c’est un long métrage animé pour les petits et les grands. Une belle toile onirique, un déferlement de couleurs et de beauté. Une bande-son pertinente accompagne les belles images. On peut notamment y entendre la voix de la talentueuse Aurora ! L’œuvre est une magnifique composition.

Wolfwalkers, le fond

Du coup, mis à part la beauté visuelle envoûtante, ne vous en faites pas, le fond est à la hauteur. Le film réussit avec brio à partir du folklore irlandais pour traiter de sujet clairement d’actualité. La déforestation, la chasse, la vie en harmonie avec la faune ainsi que la flore (Oui clairement, on parle d’écologie), mais pas que ! Si ces thèmes font partie intégrante du récit, les deux thèmes qui pourraient aisément être laissés de côté sont la relation parent/enfant et le besoin de « fit in », autrement dit de s’intégrer.

wolfwalker

Car le lien de confiance entre un parent et son en enfant est au cœur du film, comme vous pourrez le constater si vous vous lancez. Pour ce qui est de l’intégration, nous vivons dans un monde cosmopolite plein de gens qui refuse que le monde soit libre. Un monde dans lequel on juge d’abord l’autre pour sa différence. La notion d’appartenance dont il est fait mention dans le film est un parallèle à l’absurdité du mode de pensé qui dicte le monde depuis toujours (Ici, c’est chez nous, parce qu’on était là avant, donc on t’aime pas! nia nia nia).

Et bien sûr, mon préféré, l’implication de la religion dans la brutalité des méfaits d’une époque durant laquelle l’humain punissait aveuglément, guidé par la soi-disant voix divine. Vous sentez la petite pointe de haine ?

Dans Wolfwalkers, j’ai senti du Chihiro, mais aussi du Mononoke Hime, Brave (Rebelle), et sans vouloir vous faire peur, de La reine des neiges. Ne prenez pas la fuite les ennemis du « Let it go », c’est simplement dans le sens où un format à vocation plutôt enfant arrive à couvrir une large gamme de sujets très matures. Oui parce qu’avec La reine des neiges et Rebelle, Disney (et Pixar) avait tenté de s’attaquer au patriarcat, tout en déconstruisant l’image de l’amour homme-femme comme étant format unique et primordial pour la femme. Même si bon, dix ans de retard sur Ghibli en termes de morale hein ! Ce qui laisse tout de même au moins deux ou trois ans d’avance sur l’occident !

Alors, « où trouver Wolfwalkers ? » me demanderez-vous. Pour les kaizoku de GrandLine, je ne me fais pas de souci. Pour les autres, c’est un AppleTv original movie ! Je ne suis pas du tout adepte de la secte de la pomme, mais bon, si vous êtes comme moi, on vous conseille tout de même de passer outre ! Ça vaut le détour ! 

PS : Kaizoku et GrandLine ne vous disent rien ? Il est grand temps de lancer One Piece, chez vous !

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Le dernier WordBender, Father of Malkia et bien d'autres personnages. L'art est notre cadeau pour les générations futures.

Jérémy Musoki