Vikings saison 6, la meilleure de la seconde phase ?

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Vikings Bjorn

Pourquoi la 6e saison de Vikings est-elle la meilleure de la seconde phase.

Soyez prévenus, cet article contient beaucoup de révélations. Sous-entendu, si vous n’avez pas commencé la série ou n’êtes pas à jour, vous vous exposez à la déconvenue du spoil. C’est entre vous et vous même à partir de maintenant.

Vikings, la série de la chaîne History apparu en 2013 est l’un des plus grands succès pop culture de ces dix dernières années. Porté par un Ragnar Lothbrok magistralement incarné par Travis Fimmel pendant des années, le show s’est illustré au point d’ouvrir la culture scandinave au public mainstream. Laissant dans son sillage de la place pour d’autres séries tels que The Last Kingdom, Vinland Saga ou encore Norsemen. Cependant, Vikings connaît un tournant drastique lors de sa quatrième saison. Aussi incroyable que cela ait pu paraître à l’époque, les producteurs avaient tenté le pari fou de faire mourir le personnage principal et fer-de-lance du programme, en sonnant presque la fin. S’en suivit une dure lutte pour se maintenir à flot. Face au manque de charisme évident des sons of Ragnar, beaucoup ont décidé que la série se terminait sur la mort de ce dernier (moi le premier, je vous assure en tant que fan numéro 1).

Vikings Bjorn s'inspire de ça

Pourtant, un détail, ou plutôt un personnage a d’abord changé la donne. Non, pas Ivar. Ni même l’épique Lagertha. Mais bel et bien Björn Ironside, fils aîné, issu de l’union originelle et la plus adulée de la série. Pourquoi ? Le jeu d’acteur bien sûr. Si Alexander Ludwig commençait déjà à prendre du gallon, c’est vraiment lorsque le champ s’est ouvert devant lui qu’il a pu fleurir. De toute la progéniture du descendant d’Odin, c’est lui le plus proche du jeu de Fimmel, même si par moment Ubbe pouvait montrer des glimpses de justesse. Là où une grande majorité de gens roots pour Ivar, je reste fermement campé sur ma position. Ivar est un personnage trop cliché, et paradoxalement le « chaos » qui l’entoure le rend trop prévisible (ne pleurnichez pas, vous savez au fond de vous que j’ai raison).

Mais Björn seul n’était pas suffisant, même supporté par Katheryn Winnick pour tenir la baraque. Le panache s’en était allé, tout comme Floki d’ailleurs. Les conflits sans intérêt étiraient la torture en longueur jusqu’à cette sixième saison. Ce qui la rend si spéciale c’est probablement son ambiance. Un retour à la recette ayant fait les belles heures du show. Un soupçon de brutalité, mais pas inutile. Le retour de l’ésotérisme ainsi que du spiritualisme à outrance et surtout de l’imprévu.

L’une des forces vives de Vikings est incontestablement que tout nous est prédit à l’avance. Le seer, rôle similaire à une völva, diseuses d’avenir, est régulièrement consulté par les différents personnage afin de savoir ce que l’avenir leur réserve, nous distillant par conséquent des indices. Ainsi, bien du temps avant que cela n’arrive, nous apprenions que Lagertha devait mourir de la main de l’un des fils de son illustre aimé. Dans nos têtes à tous, Ivar, bien évidemment. C’est là que nous sommes pris à contre-pied. Pan pan pan, ce ne sera finalement pas le boneless ! Dans ce cadre idyllique rappelant les débuts de Kattegat, Björn et Ubbe peuvent enfin porter le truc (on oublie, ni Torvi, ni Brunhild).

Vikings Ubbe
Genre, personne n’a vu ?

Pourquoi les deux frères explosent-ils si bien ? Parce qu’ils sont enfin comme papa. Et par comme papa, j’entends AR-RO-GANT ! Mais une arrogance particulière. Car si elle était banale, elle serait ennuyeuse. Ou plutôt agaçante. Il existe un personnage ayant réussi à tourner ce trait de caractère à son avantage. Attention, comparaison surprenante. SANGOKU ! Eh oui, le héros de Toriyama. Lui et les siens sont extrêmement proches des Lothbrok. Goku et Gohan, bien que généralement supérieurs à leurs adversaires, sont souvent pris de court par vanité. Ubbe se fait systématiquement trahir. Björn aussi, au point de même perdre les premières élections présidentielles de l’histoire de la Norvège, normalement tournées en sa faveur. Cela les rend humains, eux qui sont traités par le reste de leurs pairs comme des dieux (supa sayajin desu yo ne !). Björn est littéralement Sangohan. Un potentiel infini bridé par sa propre personnalité (il tombe amoureux toutes les deux minutes et ne se trouve jamais réellement de but).

L’un des points très positifs à retenir est le lien avec le passé. Lagertha est le dernier personnage présent déjà adulte au début de la série. Athelstan : dead. Rollo : s’est trouvé un F4 dans le marais. Floki : envolé en Islande (ou Camelot). On aurait pu parler de Torvi, mais le personnage incarné par Gee Hirst arrive bien après l’épouse de Floki, jouée elle-même par sa propre sœur, Maude Hirst (Vikings c’est un peu une mafia en vrai, parce que c’est papa Hirst le scénariste). Mais bref, nous disions le lien avec le passé. La saison 6, au départ très axée sur Lagertha, nous offre une bonne quantité de flash-back. Elle nous drague en nous remontrant le Ragnar que nous aimions tant. Efficacité garantie ! Revoir les beaux moments. Quand tout allait bien, que tout était en ordre. Avant toutes ces histoires de rois. L’époque des guerres de gangs, enfin de jarls pardon. On salue l’utilisation de la carte nostalgie !

Ramenez-moi à cette époque ! Ragnar et Lagertha, pas de covid ! C’était bien…

Comme je vous le disais, Vikings depuis quelques temps en a vu des vertes et des pas mûres. Sa survie tient du miracle. Et le miracle semble être solide, car cette sixième saison continue de s’étendre sur Prime Video, et Netflix a déjà un emplacement pour une suite de la série qui prendrait place 100 ans après la légende de Ragnar pour raconter l’incidence que ce dernier aura eu sur le futur de la Norvège et de l’Angleterre. Personnellement, j’espère que Netflix ne va pas se louper ! Et vu que toutes les plates-formes veulent manger du gâteau Vikings, surveillons Disney+, ils seraient capables d’intégrer un spin-off à l’univers de Thor !

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Le dernier WordBender, Father of Malkia et bien d'autres personnages. L'art est notre cadeau pour les générations futures.

Jérémy Musoki