THE LAST OF US PART II : POURQUOI VOUS DEVEZ Y JOUER ?

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The last of us part II - Ellie à cheval
Rick, c’est toi ?

Il y a des jeux qui ne nous laissent pas indemnes, qui nous giflent et nous bousculent dans notre expérience de gamer. Que vous soyez un joueur hardcore ou occasionnel, The Last of Us part II est certainement le jeu qui mettra vos émotions à rude épreuve, mais dans un monde post apocalyptique où l’homme reste sa plus grande menace. Il est fort probable que vos émotions soient mises de côté.

Faites-vous votre propre expérience.

Si vous lisez ces lignes, j’espère que vous n’êtes pas tombé « bêtement » sur les reviews bombing qui ont fait énormément couler d’encre au point d’en faire baisser les notes du jeu, sans justification aucune. Il est vrai que cette Part II était très attendue par des millions de joueurs. Mais pour beaucoup, les thématiques abordées dans celui-ci ne correspondent pas à leur vision du premier épisode. Malgré tout, la critique reste positive et paradoxalement, peu argumentée… Néanmoins, deux critiques reviennent le plus souvent : le scénario qui pourrait comporter pas mal d’incohérences ainsi que des séquences peu crédibles, et logiquement la fin du jeu qui n’a pas plu à tout le monde (sans spoiler, la fin est difficile à accepter).

The Last of us part II - Ellie et Dina
So much pour les anti LGBT

Ensuite, c’est le côté LGBT (eh oui…) qui a pu déranger certaines personnes. Pour rappel, dans le premier opus nous suivions une relation père-fille, tandis que le second volet se focalise sur la relation entre Ellie et Dina traitant d’une vraie relation d’amour. Ce qui est surprenant lorsque l’on sait que cette thématique a été énoncée dans The Last of Us : Left Behind et en 2018, lors de l’E3 pendant la scène de baiser entre les deux protagonistes citées plus haut. Je vais même plus loin en avouant que cette scène de baiser a été visuellement une vraie claque tellement l’animation est bien faite ! Alors oui, peut-être que ça choque, mais la soi-disant propagande LGBT comme j’ai pu l’entendre n’est en réalité montrée que cinq minutes. Cinq minutes sur une trentaine d’heures de jeu où l’on voit juste un drapeau arc-en-ciel sur un passage piéton et dans une boutique, n’est-ce pas de la mauvaise foi franchement ? Tout cela étant dit, on peut enfin parler du jeu !

Sinon ça donne quoi ? Vous allez aimer le détester !

En jouant à The Last of Us Part II, je me suis tout d’abord pris un énorme choc visuel. Je me demande très sérieusement comment un jeu comme celui-ci peut tourner sur une PS4 2013 (rassurez-vous, elle fait clairement l’affaire, mais soufflera un peu) ? C’est magnifique, on sent qu’on a encore fait un bond visuellement, à deux doigts de la réalité, c’est quasi-identique. Tous les lieux témoignent d’une histoire et d’un passé plus parlant que certains jeux, mais ce qui rend le soft encore plus beau, ce sont toutes ces animations à la limite de la perfection et qui flirtent avec le jeu d’acteur époustouflant des différents protagonistes. Les animations des armes, de confections et de rechargements ont elles aussi bénéficié d’un soin tout particulier les rendant aussi soignés que dans un jeu à la première personne. Tout est si réel que ça en devient limite dérangeant (mais vraiment), le Sound design, les coups de feu, les pas dans la neige, la VF impeccable et la VO encore meilleure, tous ces éléments renforcent vraiment l’immersion.

Le fait de contrôler Ellie (jouée par Ashley Johnson), une ado de 19 ans, ou Abby, une femme forgée physiquement et mentalement par sa volonté de survivre, va vous laisser devant des choix parfois très durs, des choix qui sembleront vous amener vers d’innombrables conséquences. À travers ces femmes, vous allez vous mettre en colère sur des ennemis très coriaces (infectés comme humains), et Naughty Dog a très bien compris la mécanique. Ils vont constamment jouer avec vos émotions et vos attentes pour vous faire aimer, vous faire souffrir et profondément haïr. En tant que joueur, je n’ai été que spectateur des tragédies à venir et je me suis juste senti impuissant. Le scénario, m’a poussé, en tant qu’acteur à prendre des décisions, à jouer un rôle que je ne voulais pas interpréter, au point d’en poser ma manette par refus (Coucou Ellie !). C’est ce qui amènera le jeu à vous la faire détester ENCORE, puis compatir de nouveau alors que vous n’en serez peut-être plus capable.

The last of us part II - Les ennemis coriaces
On ne vous oublie pas vous !

Voilà pourquoi le jeu divise autant, parce que The Last Of Us Part II est un roller-coaster émotionnel. Le jeu est une provocation à chaque instant et jamais un jeu n’avait autant provoqué (hormis GTA, mais ça ne compte pas !). Là était l’intention des développeurs depuis le départ. Alors, quoi de mieux que la haine ? Que de la ressentir ? The Last of Us me l’a clairement fait vivre.

Le jeu est pensé de manière vraiment intelligente, plus vous avancerez et plus le jeu avancera dans la violence. Les gens que vous viendrez tuer lentement ou d’une balle en pleine tête feront venir à vous leurs camarades qui eux aussi peuvent ressentir de la haine envers vous, car vous aurez tué une personne avec un prénom, ouvrant un cycle de vengeance… Oui, ce ne sont pas que des PNJ.

The last of us part II - Ellie arme au poing

Néanmoins, le jeu n’est pas exempt de défauts, le gameplay aurait pu être légèrement plus court, mais traîne un peu en longueur (à fouiller les appartements et autres lieux). C’est l’aspect plus linéaire auquel on ne peut couper. Ne nous y trompons pas, cela reste vraiment soigné et l’univers, agréable à parcourir, suffisamment porté par sa narration et ses prouesses techniques. 

The last of Us Part II est un jeu d’une qualité rare et d’une maturité qui prouve que dans l’industrie du jeu vidéo nous avons encore besoin de cadors. Alors malgré toutes les polémiques injustifiées qu’il y a eu autour du développement au cours de ces sept longues années. Il faut un éveil des consciences pour nous sortir encore des jeux aussi travaillés que le dernier bébé de Naughty Dog.

L’un des derniers meilleurs jeux de l’ère PS4, foncez !

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Chris aka
Puit sans fond de la culture 90’s, les plus assoiffés viennent s’abreuver de mes connaissances que je distribue tels des tatsumakis. Non en vrai, je suis juste né à la bonne époque !