Que faut-il attendre de Black is King de Beyonce ?

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Quelques mois après l’arrivée de la plateforme Disney+ sur le marché français, le géant de l’animation américaine dévoile la bande annonce de « Black is King », le documentaire estampillé Beyoncé Knowles, inspiré de son album original soundtrack de la version live du roi lion (2019). Film pour lequel elle prêtait déjà sa voix à Nala aux côtés d’un Simba incarné par Donald Glover aka Childish Gambino ou encore Troy pour les connaisseurs ayant regardé Community. La bande-annonce montre beaucoup d’images artistiquement fortes, Sasha Fierce à la narration.

Un vidéoclip en l’honneur de l’Afrique ? Pourtant le trailer fait déjà polémique. Accusé avant même sa sortie de vouloir montrer une version « wakandisée » de l’Afrique, le documentaire est critiqué aussi pour le fait de ne pas être disponible pour le marché africain. On peut lire sur Twitter des phrases dans le genre de « Beyoncé devrait apprendre que je ne vis pas en peau de bête en chassant des lions avec une lance ».  À côté, certains dénoncent la performeuse, ainsi que son compagnon (Jay-Z pour ceux qui ne sauraient pas), de s’inspirer et utiliser l’image du continent, sans jamais y prévoir de dates.

Inversement, des artistes lui viennent en soutien, arguant du fait que l’ex Destiny’s Child leur a donné la chance d’exprimer leur art. Des artistes nés et résidents au Nigeria ou au Ghana, pour ne citer que ces deux nations. Il est d’ailleurs vrai que sur l’album de la version live de celui qui est considéré comme le plus grand des Disney, elle avait collaboré avec Mr.Eazy, Tekno, Yemi Alade, Burnaboy ou encore Tiwa Savage.

Mais à quoi faut-il donc s’attendre pour le documentaire ?
La narration semble nous indiquer que Queen B s’adresse à un nouveau-né. Un cliché va dans la même direction.
« Your Ancestors never left you »
Un enfant afro descendant. Ce qui pourrait expliquer ce côté Wakanda sur la minute trente-cinq. Un documentaire plus axé sur l’aspect artistique, culturel et au cœur des traditions anciennes que l’on peut trouver en Afrique.
Avec aussi peu d’information, on ne peut que spéculer sur expérience visuelle et auditive à l’empreinte fortement  orientée Afrique noire. Ponctuée de discours de motivation.
« You can’t wear a crown with your head down »

Dans un climat compliqué, avec la mort de George Floyd, le film vient apporter aussi de nouvelles tensions, que la chanteuse s’efforce de dissiper. Elle indique vouloir montrer la beauté des afrodescendants et le cadeau qu’ils peuvent apporter dans le futur. Une histoire à travers les siècles dans le but d’instruire le présent. Une façon de rappeler qu’il y a eu un avant-colonialisme. Un avant esclavage. Discours bien loin de ce que veulent lui faire dire les all lives matter et autres groupes ne comprenant pas le message derrière le slogan Black Lives Matter.

À l’heure actuelle, nous ne pouvons de toute façon qu’attendre la sortie du long métrage, prévue pour le 31 juillet en exclusivité sur la plateforme Disney+. Et connaissant Beyoncé, on peut au moins être sûr d’en prendre plein les yeux et plein les oreilles !

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Jérémy aka
Le dernier WordBender, Father of Malkia et bien d'autres personnages. L'art est notre cadeau pour les générations futures.

Jérémy Musoki