Stateless : La plongée crue et saisissante dans un centre de migrants

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La plateforme Netflix regorge de diamants cachés sous une montagne de contenu plus ou moins intéressant. Comment s’assurer de trouver ces perles ? En regardant du côté des mini-séries !
Unorthodox, When they see us, Self made. Voici des exemples de ce contenu de qualité. Sans objection, nous pouvons ajouter Stateless à cette liste non exhaustive.

Stateless est le récit poignant de différentes personnes aux histoires différentes, mais aux destins croisés. Inspirée de faits réels, la série prend place dans un centre de détention de migrants en Australie. Ameer et sa famille fuient une situation invivable en Afghanistan. Sofie, une australienne, portée disparue. Cam postule pour un poste dans le staff du centre. Et Clare est parachutée en tant que responsable de l’immigration au sein de ce lieu. L’action nous donne un aperçu de la vie dans cet environnement, à travers quatre points de vue distincts. La lumière est mise sur les conditions de vie des demandeurs d’asile, mais aussi sur la difficulté que peut représenter le fait de travailler dans un endroit comme celui-ci. La douleur est partout. Que ce soit du côté des migrants, comme du côté du personnel. Il était important de montrer la réalité et non simplement de tomber dans une facilité en ne faisant qu’un focus sur les réfugiés.

Chaque épisode commence en rappelant que cette histoire est inspirée de faits ayant réellement eu lieu. L’histoire de Cornélia Rau, une australienne aux troubles psychologiques enfermée par erreur dans un centre de détention, dans son propre pays. Incident malheureux ayant permis au monde de prendre connaissance de cette dure réalité. Alors que des gens fuient la mort ou la misère dans leur pays d’origine, ils sont confrontés à des détentions prolongées, là où ils avaient rêvé d’une douce liberté. Et insistons bien sur le terme détention, car nous ne sommes pas loin de la prison. Chaque personnage rencontré à sa propre histoire, ses propres peines. Et se dire qu’après toutes ces épreuves, ils doivent encore affronter cette expérience est comme un coup de couteau. Si l’on peut dire que l’on sourit avec eux, il en va de même pour la souffrance qu’ils affichent en touchant le fond.

Netflix est actuellement accusé par une petite quantité d’utilisateurs de faire dans la propagande. Là où certains y voient justement une propagande pro diversité, ou plutôt pro non blanc, j’y vois plutôt la volonté d’ouvrir les yeux des spectateurs sur la réalité du monde. Stateless n’est pas une fiction. C’est le récit d’une histoire vraie. Tout comme « When they see us ». Ou encore « Unbelievable » qui traite de véritables enquêtes sur les violences sexuelles. Se sentir agressé par ce contenu revient à nier la réalité du monde dans lequel on vit. Car ces choses arrivent, et ne sont qu’une infime partie de ce qu’il se passe partout. Si je devais donner mon avis de trentenaire, né dans les années 90 (le principe de The Kyuju’s quoi), je me permettrais de dire que l’humanité oublie que c’est par le mélange de culture qu’elle a prospéré.

Au casting de cette mini-série coup de poing, on trouve Cate Blanchett, devant et derrière la caméra. Yvonne Strahovski (The Handmaid’s tale, Dexter), Jay Courtney (Die Hard, Divergente, Suicide Squad), Asher Keddie (X-men origins: Wolverine), et Fayssal Bazzi (Cedar boys, Top of the Lake, 6 Days). Une équipe très bien choisie pour donner vie à des personnages touchants, honnêtes et criants de réalisme.

Netflix se spécialise dans ce format et de notre côté, on ne peut qu’adhérer et soutenir ce genre d’initiatives !

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Jérémy aka
Le dernier WordBender, Father of Malkia et bien d'autres personnages. L'art est notre cadeau pour les générations futures.

Jérémy Musoki