En bas du Bloc : L’influence française par nos mecs de tess !

Lifestyle

Parlons peu, parlons bien, cette review est là pour éviter, aux premiers abords, les clichés sur tout ce qu’on sait déjà sur les jeunes de cités. Ce stéréotype mis de côté, pendant un an l’équipe de Wave a sillonné la France pour comprendre l’origine du style développé par nos banlieues. Ce documentaire immersif donne la parole aux acteurs de ce mouvement. De Paris à Tokyo en passant par Marseille, En Bas Du Bloc nous emmène sur les traces du style « Marseillais » qui caractérise aujourd’hui les habitants des banlieues françaises aux yeux du reste du monde.

Tout part d’en bas du bloc 

French savoir faire

Comme dans toute bonne saga qui se respecte, peu importe le domaine, il y a toujours une origine, et celle-ci prend place dans la seconde plus grande ville de France. Les cheveux longs façon PNL, les joggings de foot, les baskets Asics, tous l’assument et le déclarent, le sud a fortement influencé les codes vestimentaires dans nos banlieues. Sans forcément chercher à plaire à autrui, mais plus à soi-même, le confort du survêt joue un rôle primordial à l’image de leur attitude posée au pied des colonnes de bétons : être à l’aise et avoir un style « normal » comme le dit si bien Escalope Viande Hachée. Une des forces de la banlieue qui me surprendra toujours, sa capacité à détourner des produits basiques destinés à une tout autre fonction en produits streetwear et sportswear. Sur les réseaux comme dans les clips, la mode est un moyen d’expression incontournable et plus un artiste s’engage dans cet engrenage, plus les attentes liées à son accoutrement augmentent. Outre l’engagement lié à la curiosité du public, les exclusivités et collaborations sont devenues un signe du statut social des rappeurs, une sorte d’équivalent moderne des blings popularisés dans les années 2000. Dans le même temps, les marques haut de gamme ont incorporé des pièces streetwear à leurs collections, conscientes de ne plus cibler une tranche unique de la population : il n’est plus choquant de mélanger un haut Adidas et des baskets Dior ou encore de voir des collaborations comme la récente nomination de Virgil Abloh à la tête des collections hommes de Louis Vuitton.  

Furansu “connecting people”

L’équipe de Wave nous emmène en Asie, plus précisément au pays du soleil levant là le streetwear joue aussi un rôle majeur. Et pour y être allé plus d’une fois dans ma vie je peux vous affirmer que les japonais ont clairement du style ! Comme l’explique Surpass « Au japon bizarrement, peu de personnes portent du Asics… », et il a raison, là ou en France peu de personnes portent encore du Bape, marque japonaise à l’origine.

Ce qui est vraiment kiffant à voir, c’est clairement l’attitude (parfois désinvolte, juste à voir le passage à Tokyo haha !) et le style que les jeunes japonais s’approprient, c’est-à-dire un style totalement venu de la culture européenne. Eux qui sont habitués aux uniformes scolaires et aux actes civiques les plus carrés qu’ils soient, s’habiller de façon street vient ici renforcer l’idée que la liberté d’expression la plus totale pour eux se trouve vraiment dans les influences musicales françaises.

Dans les années 90, Tokyo devient un hub de streetwear. Beaucoup d’éléments que l’on considère uniquement issus de la mode japonaise surgissent pendant ces années. Shibukaji (« Shibuya Casual ») est issu de ce changement de « ce qui est porté » à « comment il est porté » au travers de l’assemblement. Le French Casual (« Décontracté français ») est en vogue grâce à l’image du chic parisien et popularise le classique béret. Toutefois, cela n’a pas empêché l’ascension du grunge avec l’influence de Kurt Cobain qui démontre la variété de goûts du Japon.

La force des réseaux sociaux a permis au monde de se connecter à l’approche unique du pays de samouraïs en matière de streetwear, en particulier les célébrités et influenceurs occidentaux s’intéressant à certaines marques, avec par exemple Kanye West et A Bathing Ape.

Avec ce documentaire, Wave nous démontre par ses différents intervenants que, peu importe l’endroit d’où l’on vient, le mélange des cultures apporte avec lui son « flow » d’acteurs de la mode, que tu sois en claquette-chaussette ou en survet. L’important est d’être à l’aise avec ce que l’on porte, peu importe les jugements, certains critiqueront pour mieux les porter ensuite. Alors autant inspirer autour de toi, les connexions feront le reste !

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Chris aka
Puit sans fond de la culture 90’s, les plus assoiffés viennent s’abreuver de mes connaissances que je distribue tels des tatsumakis. Non en vrai, je suis juste né à la bonne époque !