L’édito The Kyu du 22.11.2020

L'édito

Le temps est perturbé. Long, et en même temps décousu. Au Pérou, le peuple aura vu trois présidents se succéder en une courte semaine de sept longues journées. En parallèle, Donald prend le temps de contester les résultats, tout en planifiant des petites sauteries en Irak. Il pensait avoir signé un CDD à renouvellement tacite.

Chez nous, on s’adapte ! À l’image des théâtres qui streament. Le centre Pompidou se laisse parcourir par l’opposition que se vouent la réalité et le virtuel. Le festival Ici Demain suit le mouvement et dans nos canapés, nous est « offerte » la possibilité de découvrir l’arrivée dans la maisonnée d’Elizabeth la seconde de l’une des plus iconiques des dames de l’histoire contemporaine. Nous avons nommé, Lady D. Noël, réglé comme une horloge, trouve toujours le chemin de nos porte-monnaie. Car même en isolement, cette fête est transmise par intraveineuse, bien au chaud, à la maison. Un millier de films Low bugets font leur apparition sur tous les écrans. Noël est une institution. Une solide et qui réchauffe. L’inverse de la nôtre. Mais finalement, les sans-culottes en ont encore dans le sous-vêtement. Il aura fallu que l’on parle de rendre la colère de dame Justice aveugle en lissant le visage des bourreaux tout de même. Emmanuel, si tout nous oppose aujourd’hui, saches que nous avions compris que comme beaucoup de gens tu étais juste un type normal, fan de comics. De Watchmen plus précisément. Mais c’est là que se trouve la limite entre virtuel et réalité.

Nous sommes heureux de constater que la créativité du Tiers État fleurit. Nous avons ajouté la case manifestation dans la restreignante liste de nos attestations. Car nous ne saurons observer en silence la réalisation du rêve du gouvernement de notre délégué de l’école de la République ! L’immonde loi de la sécurité globale. Maintenant que nous avons officiellement le droit d’acheter des sapins, nous avons de quoi mettre en place les barricades. Et cela n’a jamais été signe de bonne fortune historiquement. C’est ce qu’il aura fallu pour que tout le monde tombe d’accord.

Mais calmons-nous, soufflons un bon coup, les bleus entrent dans le dernier carré de la ligue dont personne n’en a rien à cirer.

Ça va aller.

The Kyu

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