Pourquoi Disney plus a gagné la guerre !

Média

Netflix and chill. C’était l’expression de la décennie, avant Disney Plus. Netflix était la toute première puissance à émerger dans le monde des plates-formes de streaming de contenu. Pas la première, mais celle ayant révolutionné le game. Fort de ses années d’avances, et de la faiblesse de la concurrence (on parle bien de Prime video, HBO, OCS, & Co), Netflix a pendant des années régné en maître.

Alors comment Disney a fait son trou ?

Disney plus arrive en France durant le printemps/été 2020. L’excitation est à son comble. On va pouvoir brûler du contenu Disney (si cher à notre enfance) et facilement. Tout allait bien jusqu’au bémol. Le catalogue. Vous savez, nous vivons en France. Un pays de conservateur, dans lequel les vieux, et les vieilles institutions tentent de garder la main mise sur les marchés qu’ils ont dominés depuis leur création. Ainsi, avec le système complexe (et biaisé) des arrivées de film en France, le catalogue Disney plus se retrouve fortement amputé. Merci TF1, Canal, toussa toussa.

Du coup, vous vous rappelez de ce que vous disiez ? Disney plus ? C’est nul, aucun contenu, il devrait y avoir tous les Disney. Et bien comme ça, vous savez que ce n’est pas la faute de Mickey, mais de bolognaise et consorts. Imaginez la tristesse pour tous les fans français de Black Panther. Un mois après le Black History Month, et quelques semaines après le speech de la veuve de Chadwick Boseman, le film n’est toujours pas sur la plate-forme.

Disney Plus - The Mandalorian
Le duo de choc

Mais malgré les difficultés, la bande a Walt à trouvé des solutions. Et ce grâce à un plan solide basé en priorité sur du contenu exclusif à forte valeur ajoutée. Quoi de plus simple quand on possède les droits de l’univers de George Lucas ?

Ainsi, The Mandalorian voit le jour et obtient un grand succès, et véritable tour de force, avec du un épisode par semaine. Il faut le préciser, car la seconde saison de The Boys sur prime a beaucoup souffert (à juste titre, à mon sens) de ce format. N’est pas Game of throne qui veut, et surtout après une saison sortie sur le format binge watching de Netflix. Disney plus annonce une nouvelle extension du MCU avec Wandavision, Falcon et le soldat de l’hiver, Loki. À côté, des exclus comme Soul ou Mulan sortent aussi. La vérité, c’est qu’aujourd’hui, l’existence du cinéma tient quasiment dans la paume du géant américain.

Mais la grande réalité de l’intégration de Marvel dans le catalogue Disney, c’est surtout l’impressionnant coup porté au reste de la concurrence. Car dans cette affaire, Netflix a perdu ses solides Daredevil et Punisher, deux séries au succès évident. Sans oublier les Jessica Jones, Luke Cage et l’autre Iron Fist (pété). C’est donc aussi l’abandon du projet Defenders, les Avengers des pauvres. Du côté de Prime Video, Cloak and Dagger était déjà dans les oubliettes. Tout comme Legion, la production de FX sur le personnage éponyme et fils de Charles Boule-à-Zède.

Disney Plus - Marvel
Un autre duo de choc

Mulan devait sortir au cinéma, mais face à la « crise sanitaire » mondiale (je mets des guillemets parce qu’on est fatigué monsieur Macron !), la sortie devient une exclusivité Disney Plus. Les cinémas se mettent en branle ! On passe très proche du printemps du cinéma, à ne pas confondre avec un truc de cinéma moins cher, mais plutôt à une analogie du printemps arabe.

Si avec ce pouvoir sur les salles obscures on pouvait parler quasiment de suprématie, c’était sans compter sur l’intégration du catalogue de la fox, sous le label Star. À partir de ce moment-là, le game était plié. Recontextualisons. Les plans de Disney étaient de déployer le nouveau service pour 2024 initialement. Mais confinement, couvre-feu, les inscriptions au service de streaming explosent. Bien en avance sur son planning budgétaire, Disney plus lançait donc Star en 2021 et l’offre s’étend.

Une famille en or

Avec Star, Disney plus s’offre la possibilité de proposer Star Wars III, La reine des neiges et 24h chrono. Ce qu’aurait pu proposer Netflix à une époque. On a le droit à du X-Files, Black-ish aussi par exemple, ou encore Atlanta.

La grande force maintenant de la plate-forme, aujourd’hui est son contenu exclusif fortement recherché (Lucas films, Marvel, Disney originals), mais aussi sa versatilité. Et vu qu’il y a maintenant la possibilité de filtrer des contenues par âge, je ne serai pas étonné dans quelque temps quand nous apprendrons l’acquisition de pornhub par la souris aux grandes oreilles !

On est d’accord, les confinements, c’est que pour le peuple que ça fait mal !

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Jérémy aka
Le dernier WordBender, Father of Malkia et bien d'autres personnages. L'art est notre cadeau pour les générations futures.

Jérémy Musoki